Mirage

Vaniteux brouillard Pavanant tant d’égo Sur cet horizon À peine dissipé, figeant tant d’illusions Sur L'ombre d'un éclair Dont il extirpe les rayons, Inlassablement... Il exhibe alors sa palette, Dévoile ses couleurs Délivre grand l’éventail Provoquant tous les vents... Capture la terre, le feu Sans en donner l’air Festoie sur l’eau Diluant tant de lumière... Ses empreintes avides Sont pourtant imprégnées D’un blanc immaculé, D'où ce prisme mitigé... Dont il naît et renaît Pour se montrer inspiré, A l'opposé du soleil Son ennemi juré... On aura tout dit, Qu’il convoite aussi Des lueurs de lune En pleine apogée... Serait-il ce pont des cieux Entre le paradis et l'enfer Qui nous fraie le chemin Pour rejoindre les étoiles... Dans ces voies lactées Où le laps d’un temps Quand le souffle s’arrête On capture les dieux... Sa furtive beauté s’estompe Ainsi douloureusement, Dans le clin de l'oeil Dans la fraîcheur des larmes… Venues consoler Ces instants limpides Ces joies convoitées Par ses génies insoumis... Quel serait son miracle Il lui manque pourtant Cette couleur magique, L' Instigateur trompe-oeil, L'Arc-en-ciel d'émotions... Et puis le soir l' atteint, Les lumières s’ inversent Les jeux sont faits, Le voilà en éclipse... Alors Je voudrais la poser Et sans aucune façon Ma drôle de question, Existes -t-il vraiment?...